ENTRER EN INTELLIGENCE COLLECTIVE
Dans un monde qui change, il y a matière à penser !
Se frotter à la pensée de l'autre et contribuer à quelque chose de plus grand que soi :
Le collectif devient une ressource pour l'individu.
Tel est l'ancrage de l'intelligence collective.
Penser (vraiment)
et à plusieurs
Être reliés par l’intelligence collective implique de faire avec l’autre, avec la pensée de l’autre, avec sa façon de voir et de ressentir le monde : faire avec (tous) ceux qui sont là, pas seulement avec ceux qui nous ressemblent ou avec qui nous partageons le plus d'affinités.
Déployer l’intelligence collective demande de construire des relations qui permettent d’aller ensemble au-delà des prises de position, que celles-ci soient antagonistes ou communes. Cultiver l’entre-soi est une forte tendance de nos sociétés contemporaines ; fréquenter des personnes qui nous ressemblent a pour effet d’éviter bien des conflits qu’on risquerait avec des gens qui ne pensent pas comme nous.
Ces différences existent bien au sein de ces groupes homogènes, mais la tendance est de les minimiser. L’intelligence collective est une voie pour relever le défi d’une société démocratique, où le commun se construit entre des gens qui ne se ressemblent pas.
Notre approche de l'intelligence collective se distingue de courants de développement personnel ou spirituel où le groupe doit être le lieu d'une expérience positive entre des personnes qui partagent les mêmes valeurs ou adhèrent à une même vision. L'intelligence collective permet de mobiliser un vrai pouvoir d'influence ; selon nous, il fat se prémunir de certains usages qui reviennent à convaincre les participants de solutions que l'on a déjà ou de débats d'idées qui ne font pas véritablement question pour l'existence ni pour l'action.
L'enjeu est bien de construire ensemble une pensée singulière et plurielle d'activités déployées dans le monde réel.
Le collectif n'est pas
une collection !
Il ne s'agit pas d'agréger avec bienveillance les bonnes volontés ;
pas plus que d'encourager l'adhésion à un bloc identitaire.
Car la collection tend à préserver la quête d'unité par un impératif de cohésion
qui peut contraindre les expressions minoritaires au silence,
tuant dans l'œuf l'innovation !
Les tensions interpersonnelles larvées font alors buvard devant la machine à café.
Passer du groupe au collectif
L'intelligence collective traduit un dialogue entre des points de vue
pluriels, hétérogènes, particuliers et subjectifs.
Le point de vue minoritaire est considéré comme une opportunité de déplacement,
une source d'enrichissement.
Le désaccord n'est plus considéré comme un obstacle
car il est reconnu à l'autre la possibilité d'agir différemment de soi.
L'autre agit avec sa sensibilité et sa culture, à l'aulne d'expériences passées,
aux échos possiblement inconscients ;
avec sa professionnalité, en cohérence avec sa propre perception,
elle-même située, en relation avec un environnement complexe ;
& enfin, avec une intention, ses buts à atteindre.
Le dialogue consiste à faire émerger cette pluralité de raisons d'agir.
Construire ce conflit de critères a pour effet
d'éteindre les disputes de personnes, tout comme la plainte.
Et de développer l'intelligence collective.
Renouveler les façons
de travailler à plusieurs
L'intelligence non artificielle n'est pas soluble dans l'intelligence artificielle !
La révolution numérique se diffuse dans une société toujours plus multiculturelle,
avec de forts enjeux de transmission et d'intégration de pratiques nouvelles,
exposant les sociétés à la nécessité de soutenir la qualité du travail
pour que le travail continue d'être investi de sens.
Le travail est un lieu privilégié de rencontre de l'altérité. Et nombreuses sont les organisations qui rencontrent la nécessité de faire quelque chose pour tisser le lien social qui s'est étiolé.
Participer : ajuster
par et dans l'usage
Faire une véritable place aux destinataires de nos activités,
qu'ils soient usagers, citoyens ou clients.
Que chacun puisse être reconnu pour sa propre contribution
& apporter sa part à la qualité du vivant.
C'est orchestrer la rencontre d'expertises techniques et d'usages,
puis confronter cette pluralité de critères
au moyen de démarches d'émergence de points de vue sur un même objet.
